Wow, nous avons à peine eu le temps de revenir sur 2014 et voilà que 2015 nous a déjà donné beaucoup à réfléchir. Il semble maintenant non seulement difficile, mais presque inapproprié de parler de tout évènement mondain, depuis les événements de la semaine dernière à Paris, qui ont mis le monde en état de choc (ou du moins obtenu la majeure attention des médias, parce que le Nigéria… ). Mais. C’est la guerre. Comme mon grand-père disait : “Et oui, la vie doit continuer, avec ces banalités et tout le reste. J’ai commencé à écrire ce post lundi dernier, avant le déchaînement de cet enfer. Recensant trois thèmes principaux ayant marqué 2014:
Questions de maintenance.
Les processus sont comme des beignets de poissons.
Les gens d’abord. Toujours.
Parce qu’assassinats, maintenance et beignets de poissons, ne pourront jamais se mélanger à la télévision américaine, j’ai décidé de mettre 1 et 2 de côté pour le moment et me concentrer sur # 3:
Les gens.
Plutôt que de manifester, d’être obsédés par les infos, ou se vautrer dans notre impuissance apparente, je vais simplement faire tout mon possible, chaque jour, pour être une meilleure personne, plus tolérante, plus patiente, plus compréhensive, humaine et surtout… plus aimante. Cela vaut pour ma vie personnelle et ma vie professionnelle, qui, pour le meilleur ou pour le pire, ne se séparent pas beaucoup. Je suis la même personne si je parle à mon voisin ou à un client potentiel, et vais tout faire pour offrir à chacun, la même gentillesse, la même absence de jugement ainsi que le même respect. C’est le message que j’ai désiré faire passer durant mon exposé du WordCamp Europe 2014 :
“Nous ne pouvons qu’être responsables pour nous-mêmes. Que les autres sont tout aussi faillibles. Que tous nous méritons et devons être plus responsables avec plus de compréhension envers notre prochain.“.
C’est le mantra écrit sur le grand post-it collé au-dessus de mon bureau, à l’attention de mon esprit. À côté de celui-ci : l’humain d’abord. Toujours. Le premier porte sur la gestion des conflits. Le second concerne la gestion des priorités. Pendant les vacances de Noël, j’ai eu mes beaux-parents qui sont venus nous visiter pour la semaine. À leur arrivée, ils toussaient, mais nous ont assuré qu’ils n’étaient pas malades. J’avais des doutes. Bien fondés. Leur état de santé a empiré au cours des deux jours suivants et ce, jusqu’à ce que mon beau-père eût sombré dans une fièvre carabinée, l’ayant cloué au lit plus de 24h. Je me sentais bien évidemment mal pour lui. Mais j’ai commencé à sentir pire pour moi-même. Terrifiée que j’étais de tomber malade. J’avais pris le temps de bien préparer leur venue et d’investir la cuisine pour leur préparer des bons plats durant la semaine qu’ils étaient ici – et ne pouvais envisager me sentir mal, une semaine supplémentaire. C’était les vacances et ils les ont ruinées. C’est du moins ce que j’ai ressenti cette semaine-là. Tout ça est compréhensible, mais cette situation m’a fait mal me comporter. J’avais peur et ils m’ont mis en colère. Je suis tombée malade et suis convaincue que cette idée m’a tellement travaillée, que c’est ce qui a déclenché mon mal-être. Je n’avais pas tant peur d’être malade, mais j’étais horrifié à l’idée d’être sans forces pour attaquer la semaine de travail qui suivait leur venue. Je me voyais déjà en retard, effectuant des heures supplémentaires, et me justifiant auprès de clients, au sujet de mes faiblesses. Je pourrais d’ailleurs continuer avec beaucoup d’anecdotes de cette nature. Situations où je place le travail avant la famille, et même sur le compte de ma propre santé. C’est tout simplement fou. Rien n’est plus important que les gens. Ni les délais, le travail, les dernières versions à mettre à jour, les événements, les statistiques, sa propre réputation ou encore son chiffre-d’affaires, rien. Les gens et nos besoins humains les plus fondamentaux, doivent toujours venir en premier. Sans exception.
Je vais terminer cette pensée en rendant hommage à une femme extraordinaire que je n’ai malheureusement pas eu le plaisir de connaître. Son nom était Kim Parsell, affectueusement connue au sein de la communauté WordPress comme #wpmom. Kim est décédée fin décembre 2014. Comme je l’ai dit, je ne connaissais pas Kim, mais vers le début de l’automne dernier elle a commencé à me suivre sur Twitter et réagissait, de temps en temps, sur les tweets que j’envoyais.
Comme j’ai pu le réaliser, la communauté déversait beaucoup d’amour et d’affection pour Kim, elle qui a clairement touché beaucoup, beaucoup de vies. Je ne pouvais donc pas m’empêcher d’avoir une pensée bénie pour le peu d’interaction que j’ai eu avec elle. Cette femme, que je ne connaissais pas, a pris le temps de me tendre la main, de manière infime mais si significative. Pas parce qu’elle voulait quelque chose. Pas parce qu’elle avait quelque chose à prouver. Mais simplement parce qu’elle était une personne généreuse avec un ardent désir d’aider et de se connecter. J’ai hâte de me connecter en ligne avec vous, mais (surtout!), de manière plus vaste, je vous souhaite à tous le meilleur. D’abord la santé et de nombreux moments précieux avec vos familles et amis lors de cette nouvelle année, vous en souhaitant beaucoup d’autres à venir …